On avait conduit Kim Jerby Hinton à l’infirmerie de Färos. Ce qu’on savait de son état n’avait rien d’alarmant : plus de peur que de mal, comme disait le militaire qui accompagnait la Présidente de l’Ordre des Scientifiques. Le grand Gaillard portait le rachitique sur ses épaules, sans la moindre difficulté. Scène assez étrange en soi. La belle brunette leur enjambait le pas avec vivacité : plus vite seraient-ils arrivés à l’infirmerie, plus vite l’état de Kim serait stabilisé! Qui aurait cru que Kim Jerby Hinton, intellectuel de premier ordre, Bras droit de l’ordre des Scientifiques réputés et honorés par ses paires se serait lui-même infligé la blessure qui l’avait plongé dans un état léthargique complet! Oh oui, c’était bel et bien grâce au laborantin lui-même que cette situation avait tourné au vinaigre : il avait pris peur, il avait voulu tirer… Pas de bol, ça lui était arrivé au mauvais endroit! Enfin, c’était encore là ce que lui dictait le militaire qui l’accompagnait… D’ailleurs, heureusement qu’il était là, celui-là!
En laissant le laboratoire Alpha entre les mains de son ainée, Ezer n’avait pas de soucis à se faire. Sa sœur connaissait Färos sur le bout de ses doigts. Elle était compétente, rusée et, avant tout, ancienne-scientifique. Jamais elle n’aurait douté une seule seconde des qualités de Kelly Jarret Heim à accomplir ses propres tâches. Quoi qu’il advienne, elle aurait le contrôle, sur tout et tout le monde! D’ici-là, elle ne pouvait faire qu’attendre des nouvelles de sa sœur. Rien de plus simple, mais rien de plus compliqué! Entre Kim qu’on venait de déposer sur une civière et le verdict de Heim qui arriverait un peu plus tard, elle allait s’en mordre les doigts.
Après la civière, un examen rapide fut imposé au jeune homme : rien de cassé, le militaire avait donc raison. On avait suivi alors une seule mention : injection de morphine. On lui fit une dose, mais elle devrait être renouveler dans les cinq heures suivantes. Ezer se proposa. La douleur des électrochocs avaient été violentes. Pour un réveil dans une souffrance moindre, on ne trouva aucune autre solution. Va pour la morphine. Toutefois, elle devrait attendre quelques heures avant de s’improviser à la seconde injection. On conduisit Kim aux soins intensifs où on surveilla son état pendant les premières heures de l’après-midi. Il était stable. Le choc lui avait peut-être été critique, mais certes pas fatal. Voilà qui était une bonne nouvelle en soi! Accompagnée de son nouvel acolyte, Ezer passa les heures à jouer aux cartes, à discuter, bref, à attendre le retour de Kim. Elle s’inquiétait, oui, c’était vrai. Elle ne s’était peut-être pas attendu à ce que la situation tourne si mal… quoique, ce n’était pas vraiment, au fond.
Dix-huit heures sonna. Le charmant soldat qui lui avait tenu compagnie dut pourtant mettre les voiles. Avec beaucoup d’encouragement, il laissa la scientifique seule à seule avec le corps inanimé de Kim Jerby Hinton. L’heure de la seconde dose arriva à son tour. Ezer se répugnait de mutiler la chair de son assistant, mais elle se disait que c’était pour son mieux. Elle prit déboutonna le bouton de manchette de la chemise trop grande pour le frêle corps de Kim. Elle la remonta, doucement, sans brusquer ses mouvements… Jusqu’à ce qu’elle arrive à l’épaule. Elle déboucha la seringue avec sa bouche tandis qu’elle appliquait un peu d’alcool sur le bras… Mais elle s’arrêta… Une patch… Pendant un instant, elle sentit son estomac se nouer. Cette même patch qu’elle avait touché un peu plus tôt dans la journée… Cette même patch qui avait offensé Kim à son premier abord… Non, était-ce possible. Elle observa le visage endormi de son collègue, un peu abasourdi. Kim était dépressif? Ce truc, qu'il portait à son bras, était, sans contest, des anti-dépresseurs... Certifiés... C’était ça qu’il ne voulait pas qu’elle sache! Pourtant… Toute chose finie par se savoir… Et Dieu sait ce qui adviendrait si Shertz arrivait à l’apprendre!?
Angoissée, elle fit son injection sur-le-champ, sans dire un mot de plus. Elle redescendit la manche, question de bien cacher ce que Kim tentera, à présent, vainement de cacher. Dans cinq heures, elle devrait effectuer le même manège… Et cette fois, elle changerait de bras, sans la moindre hésitation.
Les heures passèrent et ce ne fut que vers vingt heures qu’Ezer s’allongea sur le même lit que Kim. Tête reposée sur le ventre du pauvre blessé, elle évita tout contact avec ses pieds. De toute manière, elle n’avait désormais plus rien à faire. Elle ferma les yeux, doucement… Et elle sombra dans un sommeil… qui ne dura pas très long, à en juger de l’horloge numérique qui dormait, elle aussi, dans la chambre d’hospitalisation.
En laissant le laboratoire Alpha entre les mains de son ainée, Ezer n’avait pas de soucis à se faire. Sa sœur connaissait Färos sur le bout de ses doigts. Elle était compétente, rusée et, avant tout, ancienne-scientifique. Jamais elle n’aurait douté une seule seconde des qualités de Kelly Jarret Heim à accomplir ses propres tâches. Quoi qu’il advienne, elle aurait le contrôle, sur tout et tout le monde! D’ici-là, elle ne pouvait faire qu’attendre des nouvelles de sa sœur. Rien de plus simple, mais rien de plus compliqué! Entre Kim qu’on venait de déposer sur une civière et le verdict de Heim qui arriverait un peu plus tard, elle allait s’en mordre les doigts.
Après la civière, un examen rapide fut imposé au jeune homme : rien de cassé, le militaire avait donc raison. On avait suivi alors une seule mention : injection de morphine. On lui fit une dose, mais elle devrait être renouveler dans les cinq heures suivantes. Ezer se proposa. La douleur des électrochocs avaient été violentes. Pour un réveil dans une souffrance moindre, on ne trouva aucune autre solution. Va pour la morphine. Toutefois, elle devrait attendre quelques heures avant de s’improviser à la seconde injection. On conduisit Kim aux soins intensifs où on surveilla son état pendant les premières heures de l’après-midi. Il était stable. Le choc lui avait peut-être été critique, mais certes pas fatal. Voilà qui était une bonne nouvelle en soi! Accompagnée de son nouvel acolyte, Ezer passa les heures à jouer aux cartes, à discuter, bref, à attendre le retour de Kim. Elle s’inquiétait, oui, c’était vrai. Elle ne s’était peut-être pas attendu à ce que la situation tourne si mal… quoique, ce n’était pas vraiment, au fond.
Dix-huit heures sonna. Le charmant soldat qui lui avait tenu compagnie dut pourtant mettre les voiles. Avec beaucoup d’encouragement, il laissa la scientifique seule à seule avec le corps inanimé de Kim Jerby Hinton. L’heure de la seconde dose arriva à son tour. Ezer se répugnait de mutiler la chair de son assistant, mais elle se disait que c’était pour son mieux. Elle prit déboutonna le bouton de manchette de la chemise trop grande pour le frêle corps de Kim. Elle la remonta, doucement, sans brusquer ses mouvements… Jusqu’à ce qu’elle arrive à l’épaule. Elle déboucha la seringue avec sa bouche tandis qu’elle appliquait un peu d’alcool sur le bras… Mais elle s’arrêta… Une patch… Pendant un instant, elle sentit son estomac se nouer. Cette même patch qu’elle avait touché un peu plus tôt dans la journée… Cette même patch qui avait offensé Kim à son premier abord… Non, était-ce possible. Elle observa le visage endormi de son collègue, un peu abasourdi. Kim était dépressif? Ce truc, qu'il portait à son bras, était, sans contest, des anti-dépresseurs... Certifiés... C’était ça qu’il ne voulait pas qu’elle sache! Pourtant… Toute chose finie par se savoir… Et Dieu sait ce qui adviendrait si Shertz arrivait à l’apprendre!?
Angoissée, elle fit son injection sur-le-champ, sans dire un mot de plus. Elle redescendit la manche, question de bien cacher ce que Kim tentera, à présent, vainement de cacher. Dans cinq heures, elle devrait effectuer le même manège… Et cette fois, elle changerait de bras, sans la moindre hésitation.
Les heures passèrent et ce ne fut que vers vingt heures qu’Ezer s’allongea sur le même lit que Kim. Tête reposée sur le ventre du pauvre blessé, elle évita tout contact avec ses pieds. De toute manière, elle n’avait désormais plus rien à faire. Elle ferma les yeux, doucement… Et elle sombra dans un sommeil… qui ne dura pas très long, à en juger de l’horloge numérique qui dormait, elle aussi, dans la chambre d’hospitalisation.
Dernière édition par Ezer Elisabeth Heim le Dim 27 Nov - 21:00, édité 1 fois